Kayak: Côte Vermeille, un prétexte d’initiation au bivouac

Jusque-là, mes itinérances en kayak ou stand-up paddle se déroulaient en dehors de la constitution d’un groupe. En ce début d’octobre 2023, avec 3 amis, nous avons décidé de randonner de Cerbère à Port Argelès, soit le long de la très belle Côte Vermeille. La charmante petite ville de Collioure en fait partie, elle a attiré et attire toujours de nombreux artistes. Si vous ne la connaissez pas, elle mérite de s’y arrêter. Cette côte s’étend sur environ une vingtaine de kilomètres, selon qu’on coupe droit ou pas au travers des criques.

Cet article a pour vocation de vous présenter notre randonnée, son organisation, le tracé, quelques images des lieux et bien entendu le retour d’expérience de ce magnifique weekend. Ce sera aussi l’occasion dans la seconde partie de revenir sur quelques équipements utilisés.

Ca a été avant tout une sortie détente et initiatique au bivouac. Pour le couple Yan et Sylvie, c’était leur premier bivouac en kayak, même à 67 ans passé on peut s’y mettre !

Concernant le niveau des pagayeurs, il est très varié : Yan prépare actuellement les championnats du monde de kayak en ligne et Catherine a commencé le kayak il y a moins de 2 mois. Sylvie pagaie toutes les semaines avec Yan et je suis d’un niveau intermédiaire.

Yan et Sylvie se sont rendus en voiture et nous ont rejoint dans la nuit à notre premier bivouac. Ils ont dormi au camping de Cerbère.

Catherine et moi avons fait le choix du train. Puis dès le vendredi soir, nous avons bivouaqué sur la plage. Ce qui s’est révélé bien plus pratique et reposant que le choix du camping (loin de la plage de départ, bruyant du fait de la présence d’autres campeurs peu respectueux des autres).

Sur le court trajet qui sépare la gare de Cerbère à la plage, il y a un tunnel permettant facilement d’assurer la liaison. C’est une vraie œuvre d’art moderne, vous pouvez en découvrir des photographies ici par exemple.
Le long de plage, plusieurs restaurants y sont présent ainsi qu’un petit magasin où il est possible de se ravitailler.

Le parcours et son organisation

Deux petites étapes d’environ 12 km pour 2 journées de 6 heures hors du temps de bivouac.

Précision, une journée de 6 heures, c’est entre le moment où l’on commence à embarquer dans les kayaks et le moment ou en sort définitivement pour la journée. Durant ces 6 heures de temps, il y a donc pagaye, pique-nique, farniente dans les criques… rien de ressemblant à une épreuve des jeux olympiques.

Pourquoi avoir choisi Cerbère comme point de départ et non Argelès sur Mer ? C’est la direction du vent qui nous a poussé à faire ce choix. Il nous a permis de naviguer avec le vent au plus fort dans le dos ou presque.
La mer était finalement peu formée contrairement aux prévisions en amont du mercredi précédent le départ. Seul quelques gros bateaux ont creusé la houle dont un tout particulièrement. Le kayak face à la vague crée nous a permis de passer cet obstacle même si nous avons disparu de l’horizon quelques instants.

A la descente du train Catherine s’est chargée de ramener une pizza toute chaude de la pizzéria à proximité de la plage. Pendant ce temps-là, j’ai gonflé les deux X500 et commencé à charger le matériel dans et sur les bateaux. Un chargement qui n’était pas un rangement du matériel optimisé, le but était de faire vite avant la tombé de la nuit. Ce qui n’était pas bien important pour la distance à parcourir de cette fin de journée. Puis nous avons rapidement mis les 2 kayaks à l’eau pour rejoindre, à moins de 600 m de la plage, la crique de notre bivouac.

Contrairement à la photo satellite ci-dessus, il n’y avait pas de ponton et bateaux amarrés sur notre passage (trace rouge). Visiblement selon les périodes, il faudra reconsidérer cette trace.

La crique de la première nuit était recouverte d’un sable au grain conséquent qu’on appelle couramment galets. Elle est encaissée dans une falaise. L’ensemble emmagasine la chaleur la journée et la distribue tout au long de la nuit. Il y faisait vraiment bon au point de ne pas utiliser nos sacs de couchages en tant que tel. Cette chaleur radiante nous a offert la possibilité de prendre un bain presque de minuit sans ressentir de fraicheur malgré le fait que nous soyons au mois d’octobre. Catherine comme moi, ne sommes pas fans de conserver le sel de l’eau de mer sur notre peau, nous nous sommes rincés avec moins d’un litre d’eau pour 2. Un chiffon humidifié peu réduire d’avantage cette consommation d’eau.

Le tracé traverse la réserve naturelle de Banyuls donc des règles spécifiques à ce lieu existent. Si vous embarquez un masque et tuba alors il pourra être l’occasion de découvrir ses fonds marins riches en faune. Un sentier sous-marin sur la commune de Banyuls existe avec la possibilité d’être guidé pour cette découverte.

Plus d’information ici (cliquez sur le texte en rouge) : Lien vers la page du sentier sous-marin de la ville de Banyuls

C’est une côte rocheuse ou le sable est peu présent ce qui entraîne moins de particules en suspension par le ressac. Magique, une eau transparente nous invite à la baignade.

Le second bivouac s’est déroulée en amont du Cap Béar dans une crique (Plage de Balanti) plus confortable et intimiste que l’Anse de St Catherine. Au moment du repas, un chat est venu nous rendre visite et a finalement passé la nuit avec nous, tout en ronronnant visiblement de bonheur.

Les tentes ont été monté au coucher du soleil et retiré au lever du soleil afin de respecter la notion légale du bivouac. Il n’y a donc pas eu d’acte de camping.

Le matin nous avons longé les quelques centaines de mètre qui nous séparaient de l’Anse de St Catherine puis nous avons passé la célèbre pointe rocheuse dénommée Cap Béar à environ 1 km du Bivouac.

Le passage du Cap Béar redouté par de nombreux marins s’est révélé sans animosité à notre encontre. Bien entendu le fait que cette pointe s’avance dans la mer de manière prononcée provoque un « effet cap » qui accentue la déformation du plan d’eau mais une fois passé, la houle était moins marquée. L’ensemble du parcours longe de nombreuses grottes et recoins qui offrent un joli spectacle naturel.

Catherine pagayant pour la première fois en mer, nous avons eu une vitesse moyenne de 4.5 km/h hors pause… juste en mouvement.

En arrivant à la hauteur de Port Vendres nous avons commencé à rencontrer de plus en plus de monde en kayak et standup paddle. Et c’était particulièrement vrai à partir de Collioure jusqu’au port d’Argeles sur Mer. Probablement l’effet lieux touristiques conjugué à cette météo particulièrement agréable pour la saison.

Nos repas de midi se sont fait dans d’agréables petites criques qui étaient accessible uniquement par la mer. Donc des mini-plages « VIP » où nous avons profité de la chaleur tardive pour nous baigner et lézarder. Seul le sable au très gros grain nous a rappelé que nous n’étions pas au paradis mais on ne peut pas tout avoir.

Conclusion sur le parcours lui-même

Ce parcours peut très bien se faire en une journée plus sportive pour des gens un minimum entraînés. Là, l’objectif était repos, bronzette… découverte du bivouac pour 3 d’entre nous…

Chacun est revenu aux anges de ce weekend, la météo automnale nous a particulièrement gâté.

Est-ce un parcours sans risque ? A cette question je répondrais non pour un débutant en navigation mer. La météo surtout au Cap Béar peut être un vrai problème où des courants violents vont se mettre en place. Sans expérience, il est préférable de s’en tenir à des périodes calmes avec moins de 10 nœuds de vent et une houle quasi absente. Accepter de renoncer est une qualité face aux éléments naturels car ils auront de toute façon raison de vous. Face à la nature, nous ne sommes rien.

De l’Anse de St Catherine à Port Vendres, il y a environ 3 km sans possibilité de se mettre à l’abri. Si le vent est fort et de secteur nord ou d’est avec une houle formée ça peut devenir rapidement compliqué. Il peut être judicieux de passer tôt le matin cette zone et ceci avant que le vent de l’après-midi se lève (avec un max généralement vers 15H00 si vous observez les prévisions).

S’hydrater

Sur l’eau, au soleil et l’effort en plus, on a tendance à se déshydrater rapidement. Les crampes y trouvent aussi leur cause. J’utilise le principe de la poche à eau que je cale au centre du bateau. Un tube souple, me permet de boire facilement.  Son volume est de 6L ce qui en pleine chaleur (>32°C) lors de mes randonnées sur plusieurs jour, en kayak ou standup paddle, me permet d’avoir un peu plus d’une journée d’eau pour boire et me faire le déjeuner, le diner, le petit déjeuner et boire dans la matinée. Le fait d’utiliser des repas lyophilisés me permet de réduire la consommation d’eau au moment du repas.

J’utilise une poche à eau de chez MSR combiné à un système de tuyau/pipette de chez Source.
Là avec la météo rencontré, j’ai utilisé un peu plus de 3L pour 2 jours complets.

La poche à eau MSR est particulièrement résistant vu la vie que je lui-même depuis bien longtemps. Elle dispose d’un tissu extérieur que j’humidifie régulièrement avec l’eau du lieu (mer, canal, fleuve…) Ce qui me permet de maintenir l’eau plus fraiche que dans le cas contraire.

Quand je m’entraine avec par exemple l’Itiwit Race 500 sur le canal du midi, j’utilise une gourde de cyclisme que je place dans une housse dite « tactique » en tissus ce qui me permet de la conserver plus fraiche. J’y ai ajouté un mousqueton pivotant à émerillon en inox ce qui me permet de laisser attacher la gourde au kayak quand je ne l’utilise pas et en faciliter son accrochage et décrochage. Je réserve l’élastique intégré au kayak pour fixer des équipements à d’autres usages.

Se nourrir

L’espace disponible dans le X500 est suffisamment important pour y ranger du matériel pour une randonnée de 2 jours. On peut y caser plus d’une semaine sans difficultés et il restera de la place. Nous avons fait le choix des repas lyophilisé pour les bénéfices suivants : légèreté, encombrement, gestion des déchets, digestion, apport énergétique, gout et adapté aux croyances de chacun (vegan, végétarien…).

Seul le prix peut être « répulsif » car ils ont particulièrement augmenté depuis l’épisode COVID, je constate plus de 40% d’augmentation sur certaines marques ce qui ne se justifie pas à mon sens et donc je les boycotte actuellement.

Attention, certains fabricants/distributeurs vendent au même prix des repas déshydratés dans un emballage similaire, l’augmentation des consommateurs de ces produits dû à la croissance non négligeable de neo-pratiquant de la randonnée sur plusieurs jours a amené quelques requins de l’économie dans son sillage.

Un repas lyophilisé a des avantages, en voici quelques-uns :

  • Plus de calories à quantité égale par rapport au déshydraté.
  • Absence d’additif ou de conservateur (à l’exception de quelques recettes à base d’œuf par exemple)
  • Possibilité de réhydrater le plat avec de l’eau froide s’il n’est pas possible de le faire chauffer contrairement au repas déshydraté. Attention tout de même: la réhydratation à l’eau froide met bien plus de temps que la réhydratation à l’eau bouillante. Le temps peut-être largement doublé.
  • Durée de vie des plats importante : les sachets peuvent se conserver environ de 3 à 8 ans selon les marques et pour les emballages en boites il est possible d’atteindre 25 ans au-delà de la date de fabrication.

Payer du déshydrater au prix du lyophilisé n’est pas quelque chose de juste au regard du gain apporté sans parler du processus de fabrication qui est bien moins complexe pour l’un que pour l’autre.

Vous pouvez aussi vous équiper d’une machine à déshydrater qui pour une moyenne d’un peu plus de 100 euro (modèle à plateaux et non cuve) vous permettra de préparer les menus de vos randonnées… Elle pourra participer à la conservation de fruits, légumes, viandes (blanches) dans le cadre d’une utilisation domestique. Accompagné d’une machine à emballer sous vide (une vingtaine d’euro suffit), vous serez au nirvana de la cuisine de randonnée, je taquine mais j’ai fait ce choix pour préparer mes repas de mes différents voyages en plus des repas lyophilisés achetés.

Sur les sachets des repas lyophilisés, il est indiqué le nombre de kilocalories. En mode « normal » notre besoin énergétique est en moyenne de 2500 kilocalories par jour pour un homme et de 2000 kilocalories par jour pour une femme. En mode « sport » il peut être nettement supérieur, l’effort produit et le froid peuvent nécessiter de le multiplier par 2 et par jour.

Pour la partie lyophilisée du repas, je recommande de consommer pour le midi un sachet autour de 300 kcal (kcal => kilo calorie => 1000 * calorie) et pour le soir un sachet supérieur à 500kcal. Vous accompagnez d’une entrée puis d’un dessert sucré pour compléter le besoin. En journée des fruits secs avec quelques barres énergétiques feront l’affaire.

Vu l’effort produit pour cette randonnée on peut se contenter d’un apport de calories comme pour une journée « normale à la maison » soit 2500 kcal pour une homme et 2000 kcal pour une femme (donnée moyenne)

La nourriture en sachet de type lyophilisé ou déshydraté permet de manger sans autre besoin qu’une cuillère. L’assiette est alors le sachet et la fourchette et le couteau ne servent donc à rien si ce n’est à percer du matériel, ce qui n’est probablement pas opportun pour la randonnée (sac étanche, autogonflant…)

A savoir, certaines marques de lyophilisé conçoivent leurs sachets afin qu’ils puissent bruler sans laisser de trace significative dans l’environnement. Selon le type de randonnée… c’est très pratique. C’est écrit sur le sachet et c’est indiqué aussi par un logo ressemblant à un feu de bois de type campement.

Les sachets de lyophilisé intègrent, pour leur grande majorité, un zip qui permet de refermer de manière « étanche » celui-ci une fois le repas consommé. Ce qui évite de souiller ses affaires si celui retourne dans le sac à nourriture ou pas au lieu de prendre directement la direction de la poubelle.

J’utilise un réchaud où popote, bruleur et cartouche sont intégrés. Une petite cartouche s’il n’y a pas de neige à faire fondre et qu’on se contente de l’eau du repas lyophilisé, du café, de la soupe… est normalement suffisante pour 2 personnes pour 2 jours. Le modèle dont je me sers depuis des années après avoir été déçu du Jetboil est le modèle MSR WindBurner en 1L . Il est particulièrement efficace quand on est dans le vent contrairement à la majorité des réchauds. Le seul reproche c’est son coût qui a particulièrement augmenté par rapport à l’époque où je l’ai acheté et pourtant c’est toujours le même. A mon sens, il n’a aucun concurrent qui lui arrive à la cheville. La cartouche rentre elle aussi dans le contenant rouge quand on range l’ensemble.

J’utilise une pierre à feu la plupart du temps, c’est bien plus pratique que des allumettes ou même un briquet. Et ça ne craint ni l’humidité ni le froid. En doublon, j’ai un briquet tempête de chez Primus (Power Lighter). Presque un véritable chalumeau de poche qui me rend parfois d’autres services que d’allumer le réchaud. Il est bien évidement rechargeable. Pour cela, un adaptateur existe pour le connecter à une cartouche de gaz comme celle qui s’utilise sur la plupart des réchauds à gaz.

Le bivouac

Les criques où nous avons passés la nuit sont des criques des galets plus ou moins prononcés. Trouver une zone horizontale n’est pas un problème. Par contre, le matelas autogonflant ou gonflant s’impose, enfin il me semble. Ne pas oublier le kit de réparation si vous passez plusieurs nuits ainsi, une crevaison est du domaine du possible.

Avec tous ces galets, planter les piquets de la tente est peine perdue ou inutile sous réserve d’avoir une tente autoportante. Une forme géodésique réduit la surface occupée au sol et donc facilite l’implantation du bivouac sur ce type de relief.

Concernant les piquets, dans le sable il est possible d’utiliser des cornières à neige ou mieux des ancres à neige. Une ancre à neige est un sac (une poche, un carré de tissu…) qu’on remplit de neige, ici du sable, qu’on dépose au fond d’un trou et on referme celui-ci.

Sur des galets, les piquets étant inutiles, on les remplacera avantageusement par des cailloux soit dans des ancres à neige non enterrées soit directement par une cordelette immobilisée par un ou des cailloux.

Habitué aux Himalayan Hotel, Westwind, VE25 de chez The NorthFace ou aux tentes très typés arctique comme la série X-Trem de chez Helsport, ici j’utilise un tout autre produit moins onéreux et spécifique mais bien plus adapté qui est la Mongar de chez Naturehike. Elle ressemble très, très fortement à la Hubba Hubba NX de chez MSR (plus de 500 euro) pour un prix nettement inférieur car on peut la trouver à la bonne période autour de 125 euro sur Amazon. Elle se trouve aussi chez Aliexpress, Temu et autres pour un prix parfois très attractif. Je conseil, de surveiller l’évolution des prix à géométrie variable de ce produit avant de passer à l’acte d’achat. Selon la couleur de la tente, le prix de la tente varie, mais avec ses 400 euro d’écart avec sa cousine germaine de chez MSR, ça laisse une amplitude de liberté sur le pouvoir d’achat.

Je l’utilise en montagne et dès que je veux être léger et compact tout en ayant 2 places confortables avec 2 vestibules d’entrée et sortie. Elle est d’un rapport qualité prix assez exceptionnel. C’est une tente très rapide de montage avec son arceau unique et malgré tout parfaitement autoportante. Il y a plusieurs astuces qui facilitent la vie au bivouac comme le filet au plafond, la possibilité de ne pas installer la partie intérieure, la bâche de sol à mettre ou pas et qui est livrée d’origine….
De plus en option, elle dispose d’un long et large vestibule (avancée) particulièrement spacieux qui peut se fixer sur n’importe qu’elle des 2 entrées voir les 2 si on fait l’acquisition de 2 vestibules. Un seul vestibule coute environ 75 euro en plus du prix de la tente et c’est une option bien pratique en itinérance. Ce vestibule est de couleur grise donc si vous tenez à l’accord des couleurs entre la partie tente et lui, c’est à prendre en compte au moment de l’achat de la tente.

Comme l’écart de températures entre jour et nuit est important et que nous dormons sur la plage, il est important de réaliser qu’il y aura beaucoup de condensation sur la surface des équipements qui seront dehors donc la tente comprise. Son tissu extérieur en nylon 20D siliconé est alors un sérieux atout pour le séchage du matin.

Sac de couchage en duvet ou en synthétique alors là vu la durée du séjour l’un ou l’autre ne changera pas grand-chose si ce n’est l’encombrement et le poids en faveur du duvet.

Vu le taux d’humidité habituel d’un bivouac en bord de mer et sur un séjour long, j’opterai pour du synthétique car celui-ci ne perd pas ses qualités d’isolation même mouillé comme peut le faire un sac de couchage en duvet. J’ai fourni à Catherine un CatMeow’s de The North Face qui est une valeur sûre et d’un très bon rapport qualité prix. Et pour ma part, j’ai utilisé l’excellent sac de couchage en duvet Aporia Light de chez Lestra Sport. Lui aussi dispose d’un super rapport qualité prix. Tous les deux sont des sacs normés en température, ils répondent à la norme EN 13537 ce qui fait que les températures indiquées sont bien plus réalistes que les températures données par d’autres fabricants même très connu qui ont des températures confort, extrême… très farfelues et de leur propre perception.

A savoir : Concernant le ressenti, entre un homme et une femme, l’expérience montre qu’il y a environ 7°C d’écart. Donc un 0°C degré confort pour un homme est un -7°C degré confort pour qu’une femme est un ressenti équivalent. Les températures généralement indiquées sur les sacs de couchage sont applicables à un homme.

La météorologie

Pour préparer la randonnée et décider du « GO » ou pas, j’ai utilisé les sites suivants en plus des sites habituels de météo généraliste comme MétéoFrance, MeteoBlue…. Ils permettent d’obtenir les données concernant la houle, le vent, la température de l’eau et bien d’autres informations spécifiques à la navigation :

Puis durant le séjour, à l’aide de la VHF Marine, j’ai pris le bulletin météo marine de Météo France diffusé toutes les 20 min sur le Canal 64 du CROSSMED. Notre position dans la crique ne permettait pas d’utiliser le téléphone mobile.

Un guide pratique pour observer, comprendre et prévoir les phénomènes météorologiques comme l’ouvrage de référence suivant est une bonne source d’inspiration pour celui qui aime s’immerger dans la nature plus ou moins sauvage et quel que soit la durée. Le livre qui en est à sa 14ième édition est le suivant : Guide de la météorologie de Günter D ; Roth aux éditions Delachaux (identifiant pour le retrouver via un moteur de recherche : ISBN-10: ‎2603027913 ou ISBN-13‏: ‎978-2603027912)

Les éditions Delachaux proposent de nombreux ouvrages qui sont de véritables outils pour celui qui souhaite avoir des clefs sur la nature qui nous entoure. Très utilisé par la communauté scientifique, ils n’en demeurent pas moins des ouvrages accessibles à tous.

Communiquer

Le minimum est de posséder un téléphone mobile dans une housse étanche. Une powerbank et son câble adapté permettra de le recharger en cours de journée et/ou le soir. Si vous ne disposez pas de VHF Marine, il est particulièrement recommandé d’y enregistrer le numéro du CROSS Méditerranée (CROSSMED) qui est le 196 et qui correspond d’une certaine manière au canal 16 de la VHF Marine.

A savoir, tout de même, quand vous êtes à proximité des falaises ou dans une crique, il est possible que vous n’ayez pas de réseau téléphonique. Ce qui nous est arrivé ici !

Il faut avoir conscience que l’accident lui ne choisit pas forcément un lieu adapté à l’établissement du réseau téléphonique. Une VHF Marine a du sens et permet aussi d’établir des liaisons inter bateau, avec la capitainerie du port concerné… récupérer les bulletins Météo France….

Si vous êtes immatriculé (possible dans le cas du X500 car homologué mer) et que vous disposez d’une radio VHF Marine AIS celle-ci vous permet alors de vous signaler automatiquement (sans manipulation, sous réserve que la radio soit allumée) aux autres bateaux équipés de l’AIS et de vous voir sur leur écran.

Pour une VHF Marine sous forme de Talkie-Walkie (moins de 6W rayonné), il n’y a pas besoin de certificat d’opérateur radio tant que vous êtes sur l’eau pour émettre même en dehors d’un secours.

Une VHF Marine digne de ce nom, peu tomber à l’eau, flotte, s’éclaire alors automatiquement et permet de dégager l’eau du haut-parleur par un système vibrant quand celui a été immergé. Les plastiques utilisés sont résistants aux chocs contrairement au téléphone mobile bien plus capricieux aux conditions ardues.

Pour ma part, j’ai pris les deux solutions dans le cadre de cette randonnée, c’est-à-dire téléphone portable à l’abri des chocs et de l’eau et VHF Marine exposée à l’eau et au choc (toujours à portée de mains). La mienne intègre l’AIS et celle que mon fils utilise avec moi (inter-bateau / Navire à Navire) ne l’a pas, elle sert aussi parfois à la personne qui m’accompagne ce qui nous permet de faire des liaisons inter-bateaux, car il n’est pas toujours évident de s’entendre avec le vent ou le bruit généré par l’environnement même si la distance entre nous n’est pas importante. L’une est en 5W et l’autre en 3W et nous les utilisons habituellement en faible puissance pour ne pas polluer le spectre radio sur de trop longues distances.

Le Canal 64 permet d’obtenir la météo de manière régulière, il s’agit de la fréquence du CROSSMED pour le secteur.

Concernant le téléphone portable ou la solution tablette, il y a de nombreuses applications dédiées à la mer. Le Ministère de la Mer Français vient d’en publier une qui fonctionne sous Android comme iOS, il s’agit de Nav&Co, elle offre la cartographie marine du SHOM, les infos et règlementation marine locale, la météo idoine… à voir en fonction de vos besoins.

La pharmacie

Dans ce milieu, les coups de soleil, la déshydratation, l’ophtalmie, les coupures, les épines et les ampoules aux mains sont des éléments à prendre en compte.

Pour certains de ces points, il est donc facile d’y faire face en amont par de la crème solaire, un grand chapeau avec cordelette pour le vent, une chemise à manche longue, des gants ou mitaines, des lunettes de soleil, des chaussons de kayak avec semelle autre que du néoprène.

Donc pansement(s), désinfectant même si l’eau de mer aide en ce sens, crème pour les brulures (brulure réchaud et coup de soleil), antiinflammatoire, antidouleur, sérum physiologique, pince à écharde et aiguille fine (épines des figues de barbarie par exemple), son traitement si c’est le cas… donc pas la peine de déplacer un hôpital de campagne non plus.

Et pour ceux qui s’intéressent à la médecine des milieux extrêmes et moins extrêmes pourquoi pas, il existe en langue française un excellent ouvrage sur le domaine. Il est écrit en toute simplicité avec un vocabulaire et une construction des phrases qui s’adresse à tous. Son auteur est le célèbre médecin d’expéditions himalayennes, navigateur et grand aventurier des pôles, c’est-à-dire le Docteur Jean-Louis Etienne. Le titre de cette référence médicale est le suivant : Médecine des randonnées extrêmes. Des pôles aux plus hauts sommets (ISBN-10: ‎2020679183 / ISBN-13: 978-2020679183)

Il existe une édition plus ancienne, ci-dessous à droite, son contenu est quasiment identique.

Réparation et outillage

Kit de réparation pour kayak : J’utilise sur le terrain et même plus globalement les produits de Stormsure que ce soit sous forme de ruban (tape) ou de gel. Ils me donnent entièrement satisfaction et se trouvent facilement via Internet y compris sur Amazon.

Kit de réparation matelas autogonflant : Eventuellement selon le tissu vous pouvez utiliser les produits de chez Stormsure ou bien vous tournez vers des patchs autoadhésifs de la marque du matelas ou pas.

Kit de réparation de la toile des tentes siliconées : Alors là pas grand-chose ne tient sur les matières siliconées. J’utilise des patchs autoadhésifs qui me donnent satisfaction. Ce sont des modèles transparents qui rendent la réparation discrète. C’est initialement un produit pour veste en duvet de chez aZengear disponibles à l’adresse suivante : Patchs adhérant sur le tissus siliconé

Outils : j’utilise un couteau outils qui me fait tournevis, pince, lime…. Et une paire de ciseau.
Un couteau en dehors d’un simple canif n’est pas très utile par contre un ciseau sera bien plus pratique qu’un poignard pour découper un pansement, se dégager d’un filet de pêche , du fil de pêche….

Faite un bilan des vis, boulons et écrous dont vous disposez dans votre matériel de randonné, ça peut être utile afin d’emporter l’outil adapté. Les bloquer avec du « frein filet » avant de partir peut-être judicieu. Je pense là par exemple au système de blocage des pagaies démontables.

Mon avis sur le couteau, grand mythe de « l’aventurier » : Essayez de découper au poignard d’une seule main un fil qui n’est pas fixé par deux extrémités le tout en étant vous-même dans l’eau sans appuie, c’est impossible sauf par chance. Etant ici potentiellement dans l’eau sans appuie ce cas de figure est possible avec un filet ou ligne de pêche dérivant ou pas.

En plongée spéléo, du fait du fil d’ariane qui est source de risque de se sauciner dedans, nous utilisons des ciseaux à bout rond de type chirurgicaux ou certains sécateurs. Ce sera bien plus utile, pour découper un tissus, un pansement, une bande, se dégager d’un emmêlement dans un filet ou ligne de pêche… Et si vous tenez à avoir un couteau, une solution simple et efficace consiste à prendre un couteau de cuisine à viandes et à micro-dents dont vous logez la lame dans un bout de tuyau d’arrosage.

Un poignard (petit) peut servir éventuellement sur certains crustacés et encore… Le grand blanc, les anacondas, monstres marins et autre animaux qui ont été rendus terrifiant par le monde du cinéma ne seront pas là tapis prêt à vous sauter dessus donc pas la peine de s’équiper tel un héros de ce cinéma ou d’émissions à sensations, la réalité est heureusement bien différente.

Si vous souhaitez débiter du bois, il existe des scies toutes petites une fois rangé dans leur housse qui reprennent la conception des chaines de tronçonneuse et c’est particulièrement efficace par rapport à un poignard, attention aux doigts ! Disponible par exemple chez Amazon autour de 20 euros.

Les jokers du bricolage en terrain d’aventure

Les jokers, à mon sens, sont ces produits qui servent dans de nombreux cas d’utilisations et qui constituent en quelque sorte mon « fond de sac » du matériel de réparation. En plus du couteau outil cité plus haut, là en voici 2 qui m’accompagnent systématiquement que je sois en climat tropicale, désertique, arctique, en altitude, en zone humide… et peu importe la durée du séjour :

  • Un rouleau d’adhésif résistant à l’eau et dit armé (quadrillage) peu se révéler très utile pour ne nombreuses réparations. Un pour le groupe devrait suffire. Attention ne nombreux modèles existent, tous n’ont pas forcément un pouvoir adhésif important en milieu humide. J’utilise entre autre du « T-Rex Tape » en 25mm par 10m qui me donne entièrement satisfaction par rapport à mes différents besoins.
  • Un peu de paracord peut s’avérer aussi utile, il s’agit de cordelette résistante non « élastique » et qui ne perd pas ses facultés en milieu humide. Elle a aussi l’avantage d’être légère. Pour l’histoire, le mot paracord est issu de son utilisation par les parachutistes américains pendant la Seconde Guerre mondiale. Après son atterrissage, le parachutiste coupait la corde de son parachute et s’en servait pour de nombreux usages.

Les points cités ci-dessus sont un retour d’expérience et ne sont nullement des vérités applicables à tous et quel que soit l’environnement du séjour. Ces « jokers » sont disponibles chez Amazon par exemple.

GPS utilisé

Les données vitesse, trace… utilisées dans cet article sont issues du GPS Garmin GPSMAP 67i qui était fixé sur le pont avant de mon X500 toutes ces journées. Sa conception lui permet de cohabiter avec l’eau sans être dans un emballage étanche.
Un GPS ne semble pas très utile de prime abord. Effectivement par beau temps, quand tout va bien, le tracé est « évident ». Dans l’accident, le mauvais temps, la fatigue, l’épuisement, la brume… il prend alors tout son sens et devient une aide à la décision précieuse au delà du fait de logger nos performances de progression.

Un GPS objet de sécurité, à mon sens ne doit pas être tactile mais il doit comporter des boutons pour actionner les commandes du menu. S’il est tactile, dans le mauvais temps (pluie, vague, neige, brume humide…) son usage devient quasi-impossible ou source d’énervement, de stress inutile. Le GPS doit aussi pouvoir se manipuler avec des gants ou moufles.

Ici, un rinçage à l’eau douce sous le robinet s’impose une fois terminer le séjour. Idem pour la VHF Marine. Concernant le modèle utilisé ici, si jamais un accident était au rendez-vous, il dispose de la fonction inReach qui passe par la constellation de satellites Iridium ce qui permet de lancer un appel de détresse et de dialoguer avec les secours. C’est un GPS que j’utilise maintenant lors de mes expéditions en milieu arctique comme pour mes randonnées dans les Pyrénées. Précédemment, j’utilisais une balise Delorme Explorer inReach.
Plus d’informations sur ce GPS qui est sans concurrence à ma connaissance et qui me comble dans mes différentes aventures quelque soit leur latitude et intensité, c’est ici.

Les éléments de sécurité par rapport au milieu

Il y a les éléments de sécurités obligatoires, ça c’est souvent la liste minimaliste imposée par le législateur au regard d’un certain retour d’expérience des accidents vécus par les concitoyens. Liste qui parfois n’est pas actualisée en fonction de l’évolution de la réalité de la pratique. Donc cet empilement législatif entraine de nombreuses jacasseries de sachants ou croyants sur les réseaux sociaux et autres forums. Le gendarme maritime, l’assurance avant de payer la facture… eux établiront la conformité aux exigences de la législation, du contrat et prendront une décision si la règle n’est pas au rendez-vous. La sanction alors applicable sera ou non satisfaisante pour le concerné (vous ou pas).

Dans les équipements obligatoires, il y a ceux qu’on se doit de posséder mais qui pour autant le port n’est pas une obligation systématiquement. A minima, ils doivent être dans l’embarcation. Et là aussi les jacasseries sociales vont bon train et je pense au gilet d’assistance à la flottaison.

Dans le cas de cette navigation, on peut la pratiquer dans la bande des 300 mètres comme le défini la législation mais on peut s’en écarter pour être dans la bande des 2 milles nautique (environ 3 km). Pour la bande des 6 milles, je n’en vois pas l’intérêt ici. Donc à chacun de prendre ses responsabilités concernant les exigences applicables.

Pour ma part, j’ai enfilé le gilet d’assistance à la flottaison pour y mettre une petite poche à eau 1,5L et me sécuriser si je devais assister Catherine qui n’était pas à son aise dans le milieu (découverte pour elle). De plus, il m’a servi de « petite laine » pour me protéger du vent qui me refroidissait le dimanche matin.

Pourquoi me sécuriser par rapport à Catherine, pourtant elle ne me veut pas de mal !

Par expérience, en tant qu’ancien MNS, je sais que quelqu’un qui se noie à tendance à vous considérer comme un moyen de flottaison et peu importe si vous arrivez vous à garder la tête hors de l’eau pour respirer. C’est pour cela qu’à l’époque lors de ma formation de MNS, un professeur d’arts martiaux était venu nous donner des cours sur des techniques de dégagement du potentiel noyé afin de s’en saisir convenablement pour le tracter sans être noyé à son tour du fait de ses gesticulations. Donc à méditer…

La radio VHF n’a rien d’obligatoire dans notre configuration du weekend mais par contre l’expérience m’a montré très largement sa supériorité par rapport au téléphone portable en situation difficile pour ne pas dire dramatique. Idem pour la balise Garmin inReach là aussi pour avoir organisé un secours grâce à elle. Ne pas oublier que le réseau téléphonique mobile ne dispose pas d’une couverture générale et même en bords de côte et il ne répond pas aux exigences de sécurité des systèmes de sécurité dédiés, loin s’en faut. Aujourd’hui, à mon sens, il demeure une sorte de fausse sécurité ou une sécurité partielle qu’il est préférable de posséder au contraire de rien.

Le bout de remorquage m’a permis de relier l’embarcation de Catherine à la mienne ce qui a favorisé son confort psychologique lors du tronçon entre l’anse de St Catherine et Port Vendres (passage du Cap Béar). Pour ma part, je savais qu’elle était positionnée dans la limite de la longueur du bout même si elle était derrière moi hors de ma vue. Pour terminer de rassurer Catherine, elle a enfilé son gilet d’assistance à la flottaison lors de ce passage un peu plus bougeant du fait de la houle.

Nous avons embarqué avec nous une pagaie de secours et elle concernait surtout Catherine et moi car Sylvie et Yan étant dans un kayak biplace étaient moins liés à cette problématique.

Pour l’écope tout est possible, personnellement j’utilise celle-ci qu’on trouve chez Decathlon et qui fonctionne très efficacement sur le principe d’une pompe à vélo.

Jupe du kayak

A aucun moment, je n’ai utilisé la jupe de mon kayak. Je n’en ai pas ressenti le besoin. Par contre tous mes camarades de cette randonnée l’ont utilisé pour des raisons diverses et variées. Tant que je n’embarque pas d’eau par la houle d’une manière générale je ne la mets pas sauf l’hiver pour gagner en « chaleur ». Mais là à chacun de voir…

Yan et Sylvie ont les nouvelles jupes Decathlon (noire) et le choix du diamètre de l’élastique semble faciliter nettement leur mise en place autour de l’hiloire du X500.

La liste du matériel emporté

A titre indicatif, voici la liste du matériel emporté lors de ce séjour sous forme de carte mentale (carte heuristique, mindmap…). Je vous fais grâce des sous-vêtements et quantités de vêtements, je pense que chacun est apte à juger en fonction de ses habitudes. Ca reste une liste qui fournit des clefs de réflexion.

Parmi tant d’autres, le logiciel Xmind permet d’obtenir ce formalisme de graphique, une version gratuite est disponible ici : Xmind à télécharger gratuitement ou pas.

Le diable est là pour nous sauver !

Donc les kayaks sur le dos et les baluchons étanches empilés sur des petits diables achetés pour 13 euros (de souvenir) chez Lidl. Ce modèle est réalisé avec un plastique résistant à une charge de 50kg. Compact une fois repliés, léger, il se range facilement sur le kayak.  Malgré leur grande utilité pour circuler d’un point A à un point B, il n’en demeure pas moins que le franchissement des escaliers SNCF pour changer de voie demeure un problème si on espère l’y faire rouler. Et là tu dis, mais comment font les gens en chaise roulante ?

Les embarcations utilisées

Nos kayaks étaient tous des Itiwit 500 de chez Decathlon. Il y avait 1 monoplace en version V1 et autre une version V2 (sois disant plus stable) puis le biplace ou aussi appelé K2.
Je profite de cet article pour revenir sur quelques croyances, que je ne partage pas, lues sur des forums et réseaux sociaux liées au X500 :

  • Kayak instable: J’ai eu un V1 puis un V2 et il m’arrive de pagayer avec le V1 de Catherine si je lui prête mon Race 500 (nouveau kayak de vitesse de chez Decathlon). Entre les deux, l’écart de stabilité n’est pas significatif. C’est avant tout psychologique de l’ordre de la croyance ou rumeur véhiculée par des gens qui n’ont pas visiblement pas d’expérience de la navigation avec un kayak rigide de slalom par exemple ce qui fait le bonheur de ceux qui achètent d’occasion des V1 actuellement car ils sont bradés. C’est à mon sens le pagayeur le problème car il ne remet pas en cause son niveau pour utiliser ce type d’embarcation et préfère reporter son manque d’expérience sur le pauvre X500 qui lui ne colporte rien sur les réseaux sociaux. Il m’arrive d’embarquer ou débarquer debout dans ce kayak selon la hauteur des quais et sans l’assistance d’un déambulateur malgré mes plus de 57 ans, j’y arrive très bien et je ne suis pas pour autant un acrobate de cirque.
  • Coutures qui lâchent: Ce kayak est collé, les seules coutures apparentes sont au niveau des sangles et pour avoir hissé par la sangle avant ou arrière sur des quais de manière intensive ce kayak chargé de près de 60 kg de matériel, les coutures sont résistantes. J’ai ce kayak depuis 2020.
  • Il est long à sécher: Ce kayak est en PVC « comme » la matière grise des canalisations d’eau. Le tissu ne « pompe » pas l’eau, il suffit de passer un chiffon et il est sec ! Seuls les sangles de portage, fermeture du caisson et ligne de vie ainsi que l’élastique peuvent prendre un peu plus de temps mais c’est identique sur les autres kayaks.

La version biplace ou K2 du X500 est très stable avec la houle et Yan et Sylvie étaient aussi rapide qu’un kayak de mer rigide de taille équivalente. Pour rappel, la vitesse d’une embarcation dépend de sa longueur. Plus elle est longue, plus normalement elle devrait aller vite. Je ne fais pas ce comparatif avec un surfski qui est lui bien plus rapide pour qui sait l’utiliser. Ci-dessous, Yan, de bon matin, en surfski sur le Grand Bassin de Castelnaudary (Canal du Midi).

A titre d’information voici ce que Yan écrit sur Facebook au sujet de son X500 K2 « Le x500 double pour rebondir sur le texte de Patrick Chêne peut par contre être utilisé dans des conditions plus difficiles tout en se montrant rapide avec une vitesse en charge (avec le matériel de bivouac) de 8 à 8,5 km/h et en s’appliquant techniquement de 9 km/h. Il faut par contre avoir pour ces vitesses une bonne technique de pagaie (je pratique la course en ligne, ma coéquipière a par contre un niveau plus faible). »

Nous ne sommes pas sponsorisés par Decathlon et cet article n’est pas un publi-article pour le compte de Decathlon.

Concernant les pagaies nous étions tous avec des pagaies Wing (cuillère, aile…) Celle de Yan et Sylvie sont tout en carbone. Celle de Catherine et moi-même sont le modèle RTM (Rotomode) que l’on trouve chez Decathlon. Seul le tube est en carbone et ce sont des pagaies Wing pour « débutant » ou « petits bras). En fin d’article, il y a les références de ces équipements.

Le train et le Bus, là est l’aventure !

Plus je voyage, plus les années passent, plus je me dis que la France est sérieusement en retard avec son transport ferroviaire par rapport aux autres pays que je parcours. De plus, une époque est bien derrière nous en terme de considération de l’être humain malgré les mots comme « bienveillance » devenus très à la mode.

Absence de personnel visible dans la gare, absence d’accès qui permet de faire rouler un bagage lourd équipé de roulettes ou tout simplement un siège roulant ou déplacer sans danger quelqu’un à mobilité réduite (canne, déambulateur par exemple) En tant qu’handicapé ça me révolte de constater d’être considéré par la SNCF comme inexistant de la société. Bienvenu dans le monde de la solution des escaliers « préhistoriques » !

Les gares qui me permettent de documenter mon agacement grandissant et qui ont été fréquenté durant ce séjour sont celle de Cerbère (18H30 un vendredi soir), celle de Argeles sur Mer (18H00 un dimanche soir) et celle de Castelnaudary le vendredi en après-midi et le dimanche vers 20H00. Pour Castelnaudary, le guichet était lui ouvert ce vendredi après-midi mais il y a un mais.

A savoir à Castelnaudary, ils ferment aussi l’accès à la gare en journée (heures d’arrêts des trains) ce qui condamne l’accès aux moyens qui permettent d’acheter un billet de train. Histoire vécue en compagnie du second de mes fils, le contrôleur dans le train vous surtaxe alors le billet car vous êtes monté dans le train sans billet. Vous pouvez toujours justifier votre bonne foi, aller le voir dès votre monté dans le train, que nenni vous êtes perçu à vos dépends comme un resquilleur, un vilain garnement. Ces mots ont été « achetez votre billet avec un téléphone mobile avant de monter dans le train ».

Et alors là, je suis frappé par un sentiment d’injustice envers tous ceux qui n’ont pas les moyens de se payer un smartphone ou un abonnement Data (3G, 4G, 5G…) ou tout simplement on fait le choix de ne pas s’équiper d’un tel équipement non exigé par le législateur, la loi !

Comme si le téléphone mobile était un moyen que tout passager se doit de posséder (idem pour la carte bancaire car du coup elle est implicitement obligatoire dans ce cas). Comme si le forfait Data était quelque chose que tout citoyen se doit de posséder.

Pourquoi la gare de Castelnaudary ferme t’elle ses portes durant les heures où s’y arrête les trains alors qu’elle ne met pas à disposition un moyen extérieur de payement comme on peut trouver à de nombreux arrêts de train par ailleurs en France ?

Comment la SNCF peut exiger de la civilité et du respect de la part de ses passagers si elle-même méprise un ou des pans entiers de la société auprès desquels elle se doit légalement d’intervenir avec respect de leur particularités ?

Pour rappel, la SNCF est une société d’utilité publique et un service publique au sens de la loi, Il y a de quoi s’interroger alors sur le sens « d’utilité publique » et « service publique ».

Le bus était le moyen prévu pour rejoindre le port de d’Argeles sur Mer à la gare. La distance est d’un peu plus de 2km. Il se trouve que les bus ne fonctionnent pas le dimanche à cette saison au moins. Seul le petit train touristique peu sauver le dos du pauvre kayakiste. Mais attention à votre horaire de train SNCF car les passages sont particulièrement peu nombreux.

Une paire de tennis est à envisager avec quelques séances de musculation au préalable.

Les Dieux étaient avec nous ou au moins une Déesse, car une dame équipée d’une camionnette, nous voyant en peine à l’arrêt de bus, a eu l’aimable gentillesse de nous embarquer dans le carrosse de chasse de son mari et nous a déposé à la gare, ouf et un grand merci !!!!

Le kayak dans le train n’est pas un problème surtout si vous vous installez dans un compartiment prévu pour accueillir les vélos. Je parle des kayaks gonflables dégonflés et dans leur sac bien évidement.

Pour aller plus loin, quelques liens et documents proposés

Ci-dessous, je propose des liens vers ce blog en rapport avec cet article :

Ci-dessous quelques informations concernant les transports dans Argeles sur Mer pour cette année 2023 :

Ci-après quelques guides sur les communications sur l’eau en France :

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